Bousculés en première mi-temps, les Verts ont gardé le cap pour aller s’offrir un précieux succès en terrain hostile (0-2). La chance à deux Dylan, venus sortir l’ASSE d’un résultat qui aurait compromis sa fin de saison.
Dans le sillage de la victoire renversante des Verts dans le Chaudron samedi, le groupe avait sûrement laissé quelques plumes, et Olivier Dall’Oglio l’avait bien compris. Pour cette rencontre chez le voisin alpin, le coach des Verts avait donc décidé de faire des choix forts, ou plutôt logiques tant les rendez-vous énergivores et cruciaux s’enchaînent pour l’ASSE. Le héros d’un soir – presque de la saison – Irvin Cardona était relégué sur le banc, même sort pour Léo Pétrot et Mathieu Cafaro.
Mauvaises entames quand vous nous tenez
Dans un Stade des Alpes gonflé à bloc, vraisemblablement galvanisé par les tirades chambreuses d’avant-match des supporters des deux clubs, il aura fallu douze minutes de jeu et cinq ballons perdus – offrant trois situations aux locaux – aux Verts pour se faire peur. Si l’ASSE a montré « ce qu’elle avait dans le ventre » face aux Girondins, elle a montré qu’elle était aussi capable de s’auto-flageller. Un début de match loupé, voire chaotique. Bentayg, Bouchouari, Larsonneur, tous se renvoyaient la balle pour savoir qui allait livrer le caviar montagnard aux Grenoblois. La vigilance du second permettait de repousser en deux temps les frappes de Ba (13e), mais l’ensemble de ces imprécisions plongeaient les hommes d’ODO dans un froid palpable et peu rassurant.
Défensivement, comme de l’autre sens, à l’instar du dernier déplacement sur l’île de Beauté, les Stéphanois s’enfonçaient peu à peu dans une rencontre piège. La faute notamment à un jeu qui basculait à gauche et dont le couloir était contrarié par l’intensité imposée par Mathis Tourraine, auteur d’un premier acte presque parfait. En somme, trente première minutes somnolentes.
Il fallait attendre la demi-heure passer pour voir enfin les Verts se montrer entreprenants. D’abord par une retournée audacieuse d’Aïmen Moueffek (37e), puis par un piqué bien senti d’Ibra Wadji (39e), sauvé par la défense grenobloise. Quelques lueurs, avant que les Verts ne reprennent un coup de chaud quand Gautier Larsonneur venait à s’envoler sur corner avant la mi-temps (41e), évitant ainsi une belle panade à ses copains.
« On fait toujours des entames pourries« , déclarait Anthony Briançon à la mi-temps. Oui Anthony, oui.
La fête des Dylan
Une reprise des hostilités aux antipodes des premières minutes délivrées côté stéphanois. D’un ballon d’amour donné par Cardona (62e), les Verts étaient proches de l’entame rêvée, mais Mbuku ne parvenait pas à ajuster sa frappe, sauvée au possible par un Maubleu impérial.
Une période creuse par la suite, des ambitions offensives mais sans panaches. Jusqu’à l’illumination. Sur une merveille de corner tiré par Chambost – fait récurrent depuis le début d’année – Dylan Batubinsika surgissait pour marteler le cuir d’une tête puissante (78e). Un premier but en vert bien venu, un premier but de la soirée, libérateur.
Désinhibition totale, l’ouverture du score propulsait les visiteurs vers le break. Chose faite dans la foulée. Une nouvelle erreur de Nestor, dépassé dans le couloir droit par Mbuku, profitait à Cardona qui centrait et dont le ballon rebondissait sur la jambe du gardien du GF38, mais placé juste derrière en renard, Dylan Chambost se jetait pour envoyer les Verts au sommet des Alpes (86e).
Après l’accroc à Ajaccio, les Verts retrouvent le sourire loin de leurs bases. De bonne augure pour les quatre finales restantes, de bonne facture après les succès respectifs d’Angers et d’Auxerre.
LIGUE 2 – J34 : GRENOBLE FOOT 38 0 – 2 ASSE (0-0)
Buts : Batubinsika (78e), Chambost (86e).
ASSE : Larsonneur – Maçon, Briançon (cap.), Batubinsika, Bentayg – Tardieu, Moueffek, Chambost – Cafaro, Mbuku, Cardona. Entraineur : Olivier Dall’Oglio.
GF38 : Maubleu (cap.) – Tourraine, Nestor, Diarra, Mendy – Benet, Rigot, Valls – Bamba, Ba, Sbaï. Entraineur : Laurent Peyrelade.
La Mise Au Vert 
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